
Interview de Christian Poncini
J'ai eu la chance de pouvoir interroger M. Christian Poncini, auteur de "Enquête sur le trésor des Templiers", une énigme historique.
J'ai put entrer en contact avec lui via l’intermédiaire des excellents services de Maïa Editions, qui m'ont mit en contact avec cet auteur.
1. Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans l’écriture ?
- Je pourrais résumer la réponse en quelques mots : j’ai toujours écrit. Je lis beaucoup, j’aime les mots, étant jeune, j’écrivais des textes en vers, des réflexions sur l’existence, la destinée, les rencontres. Beaucoup de ces textes ont été détruits, les feuilles volent au vent de la vie, des voyages. Dans mon cadre professionnel, j’écrivais pratiquement toute la journée, certes des rapports administratifs, mais l’usage des mots reste. Il y a plus de 22 ans, je suis devenu ce que l’on nomme : correspondant de presse. Informer sur la vie locale. En ce qui concerne l’expérience d’édition par rapport au travail d’écriture, je le résume ainsi : « Un réflexe banal, on aligne des mots, on construit une histoire, on finalise un projet. Puis on imagine que l’on écrit un livre qui peut intéresser d’autres personnes. Enfin, un jour, un éditeur répond à votre demande, ce qui n’est pas courant, de plus vous êtes édité.
2. Ou écrivez-vous ? Dans un café, chez vous ?
- À l’origine, c’est un travail de lecture, d’analyse de recherche. Le fil rouge trouvé, il a fallu construire le cheminement, remettre plusieurs fois l’ouvrage en déconstruction pour trouver l’approche qui amènera le lecteur à ouvrir la porte d’où vient la lumière. Si les pages historiques furent en grandes parties écrites dans mon bureau, chez moi, documents à l’appui, la partie roman du livre fut en grande partie écrite dans des petits carnets que j’avais dans la poche. Notamment lors des longues attentes chez des médecins spécialistes, ce qui permet d’être à l’isolement pour changer de monde, pour entrer dans le mien, celui de mon roman.
3. Sur quoi écrivez-vous ? Papier, ordinateur ?
- En tant que correspondant de presse, j’écris tous mes articles dans des cahiers, ce que l’on appelle cahier d’écolier, lors du reportage, puis chez moi tranquillement je tape mon article sur l’ordinateur, souvent en réécrivant le texte de façon journalistique. Pour mon roman, ce fut en grande partie ma façon de fonctionner. En retranscrivant mes petits carnets, je mettais en forme, j’améliorais mes phrases. Lors de la consultation des documents historiques, dans mes livres, ou en bibliothèques, ou aux archives, là aussi, je note beaucoup sur des cahiers avant ensuite de retranscrire sur l’ordinateur.
4. Pourquoi écrivez vous ? Pour faire connaître une histoire aux gens, pour le plaisir d’écrire ?
- J’écris de façon très égoïste pour moi en premier. Cela me plaît d’écrire, d’aligner des mots. Balzac disait : « Je voyage avec les mots » Les mots sont un univers, quand vous écrivez vous êtes uniquement en relation avec les mots, l’environnement ne vous concerne plus. Dans le cas de mes articles, je dois tenir compte de l’écriture journalistique. Dès le début, vous devez accrocher le lecteur sur le sujet de l’article, en premier les faits puis on détaille. Cette contrainte n’est pas gênante, une gymnastique de l’esprit, on passe du plaisir d’écrire à faire connaître un fait, une histoire à celles et deux qui vont lire le texte.
5. Pourquoi écrivez vous sur les Templiers ? Qu’est-ce qui vous y a particulièrement intéressé ?
6. J'ai vu quelque part que vous faisiez des conférences sur le sujet, vous êtes donc passionné depuis longtemps ?
-Vers l’âge de 20 ans, j’ai découvert dans les livres de mon père des ouvrages sur l’ordre des Templiers, ainsi que des coupures de presse sur le sujet. Je me suis intéressé à l’histoire de l’Ordre, puis à la période médiévale, ensuite, j’ai acheté de nombreux livres sur le sujet, visité de nombreuses anciennes commanderies, j’ai effectué des recherches dans des archives pour inventorier leur implantation en France. Mon premier sujet de recherche fut d’essayer de comprendre pourquoi des hommes de paix, des moine-soldat ayant vocation de protection des pèlerins, étaient devenus des soldats guerriers. Leur fonctionnement aussi est intrigant, leur relation aux » puissants » du moyen-âge, échappant à toute soumission même royale ou ecclésiastique. Mais aussi leur dépendance supposée au pape, alors que durant les deux siècles de leur existence, ce sont les Templiers qui s’imposeront au pape. Enfin la découverte dans un document historique de mon fil rouge. Ce sera la description de ce que fut le trésor et l’endroit où le roi le déposa après l’avoir volé dans l’enclos du Temple. Un sujet qui me passionne depuis plus de 50 ans, je possède plus de 110 ouvrages sérieux sur le sujet, je continue ma quête en lisant beaucoup et en triant, faisant la synthèse de chaque lecture.
7. J'ai lu, sur vous, que "Un jour à la lecture d’un livre, vient le déclic sur le trésor ; j’ai pris la plume, ainsi démarre mon enquête." : Est-ce vrai ? Sinon, cela faisait-il longtemps que ce livre était en cours d'écriture ?
-Effectivement, c’est après avoir découvert mon fil rouge, que j’ai commencé à mettre sur papier mes idées. Dans les années 80, j’ai écrit environ 150 pages sur l’Ordre des Templiers, à mi-chemin entre le roman fiction et un petit peu d’histoire. J’ai toujours ce manuscrit. Quand j’ai commencé à écrire sur le trésor, j’ai fait lire mes écrits. Il m’a été répondu trop compliqué à lire, travail d’archiviste ou d’historien indigeste, compliqué trop de renvoi vers des textes anciens. J’ai repris ma plume, puis j’ai opté pour le style roman historique, avec une enquête sous forme d’énigme, où toutes les réponses sont apportées. Un côté énigme à tiroir. Et là, mes lectrices et lecteurs ont aimé le roman.
Merci
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